En tant qu’employeur, assurer la sécurité de vos salariés sur leur lieu de travail est essentiel. En cas d’accident au travail, la responsabilité de l’entreprise est souvent mise en avant. Pour garantir la sécurité sur vos chantiers, il est essentiel de mettre en oeuvre des mesures de prévention adaptées.
La construction, un secteur prône aux accidents de travail
Le secteur de la construction représente l’un des environnements de travail les plus dangereux. La nature des travaux entrepris sur un site de construction (par exemple, le travail en hauteur, avec du courant électrique ou encore les déplacements de grands volumes de matériaux) et les outils et équipements utilisés sont source d’accidents graves, voire mortels.
La prévention des risques dans le BTP a tout de fois bien évolué. En France, l’Oppbtp (L’Organisme Professionnel de Prévention du Bâtiment et des Travaux Publics) se consacre à la sensibilisation aux règles de sécurité.
La mise en place de procédures de prévention rigoureuses et l’utilisation d’outils logiciels spécifiques sont en effet des moyens efficaces d’améliorer la sécurité et la sûreté des chantiers de construction.
Pourquoi sécuriser un chantier ?
Sur chantier, le risque d’accidents est omniprésent. Chaque jour, les travailleurs s’exposent à d’importants risques pour leur santé et leur sécurité.
Les accidents de travail dans le bâtiment représentent encore une grande majorité des accidents sur le lieu de travail. Mais surtout, ils sont généralement plus lourds de conséquences.
Encore aujourd’hui, le secteur de la construction recense la plupart des accidents mortels sur le lieu de travail, ainsi qu’un taux élevé d’accidents non mortels.
Les risques physiques sont les plus importants, allant d’une blessure mineure à un handicap physique permanent, voire au décès du travailleur.
Pour l’employeur, même un accident mineure peut avoir des conséquences importante sur l’entreprise ou le déroulement des projets du constructions.
Les conséquences d’un accident sur chantier peuvent être :
- Directes – blessure/décès d’un ou plusieurs travailleurs, dommages matériels, temps perdus sur un projet, etc.
- Indirectes – manque de personnel, poursuites judiciaires, retards, dépassements de budget, évolution des coûts primes d’assurance, temps de gestion nécessaire, etc.
Sur le long terme, ces évènements tragiques peuvent également porter atteinte à l’image et à la réputation de l’entreprise, causer une perte de confiance de la part des travailleurs et des clients, ainsi que mener à des grèves.
La prévention des risques, une obligation légale
La loi impose aux entreprises de garantir la sécurité du lieu de travail. L’employeur est légalement responsable de la santé et de la sécurité de ses travailleurs.
Le droit français par exemple stipule que l’employeur est responsable de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs.
Dans le secteur du bâtiment, cela se traduit par la mise en place d’une politique de prévention des risques sur chantier.
Qui est responsable de la sécurité sur un chantier ?
Légalement, l’employeur est responsable de la sécurité de ses travailleurs sur le chantier. En cas d’accident au travail, c’est en premier lieu sa responsabilité qui est mise en jeu.
Pour être efficace, une campagne de prévention sur le chantier doit être menée par le maître d’ouvrage, mais également être soutenue à tous les échelons de l’entreprise, jusqu’au travailleur sur le terrain.
Comment assurer la sécurité sur un chantier ?
La mise à disposition d’Epi (équipement de protection individuel) tels que des casques, chaussures de sécurité, gants, lunettes, prévention auditives, etc. est un axe de protection des travailleurs important.
Cependant, ce n’est pas l’unique mesure de protection des chantiers à mettre en place. En adoptant un réel plan de prévention et en assurant une coordination efficace des actions, il est possible d’améliorer la sécurité sur chantier.
En adoptant les 5 mesures de préventions dans le BTP, améliorez la sécurité de vos projets de construction.
1. L’identification des risques
Les travailleurs qui pénètrent sur le chantier doivent avoir pleinement conscience des dangers éventuels. Cela signifie qu’ils doivent être en mesure d’identifier les risques présents sur leur lieu de travail et savoir comment les prévenir.
Aux États-Unis, l’Occupational Safety and Health Administration (OSHA) a identifié les dix activités les plus fréquemment en cause concernant les accidents signalés dans le secteur de la construction. L’échafaudage représente la première cause d’accident et le danger survient lorsque les échafaudages ne sont pas montés ou utilisés correctement. L’OSHA estime qu’une meilleure protection des travailleurs contre de tels accidents permettrait d’éviter environ 4 500 blessures et 50 décès chaque année.
Il incombe au contremaître de s’assurer que chaque travailleur est pleinement conscient des dangers auxquels il est confronté. Le contremaître doit s’assurer que chaque travailleur est parfaitement formé pour effectuer le travail, sans mettre en danger sa sécurité ou celles des autres travailleurs. Si un travailleur n’est pas pleinement formé ou conscient des risques, il doit se voir refuser l’accès au chantier.
2. Une formation à la sécurité
Bien que les travailleurs puissent acquérir de nombreuses compétences en travaillant directement sur les chantiers, ils doivent acquérir des connaissances en matière de sécurité avant d’y pénétrer.
L’apprentissage ne s’arrête pas à une seule formation. Même le travailleur expérimenté doit régulièrement actualiser ses connaissances en matière de sécurité sur les chantiers. Il peut également être confronté à un type de risque auquel il n’a pas encore été formé (risque chimique, électrique, etc.).
Une formation à la sécurité sur les chantiers enseigne aux travailleurs comment identifier et prévenir les risques (par exemple, l’utilisation de protections contre les chutes, ou le bon usage des échafaudages, des échelles, etc.). Elle rappelle également l’importance de fixer et de respecter certaines règles de sécurité.
Il est de la responsabilité du contremaître et de l’entreprise de construction de veiller à ce que les travailleurs ne puissent pas accéder à un chantier sans avoir suivi une formation adéquate en matière de sécurité.
3. L’Équipement sur site
Un bon équipement est primordiale en matière de sécurité. Il s’agit autant de s’assurer que les ouvriers disposent des EPI (équipements de protection individuel) nécessaires, que de veiller à ce que les outils et machines à leur disposition ne puissent représenter un danger.
Les Equipements de protection Individuels (EPI)
Les équipements de protection individuelle (EPI) sont destinés à protéger les travailleurs contre les risques d’accidents sur chantier. L’ obligation légale de porter certains EPI dépendra des risques spécifiques associés au travail à effectuer.
Le casque
Le casque est sans doute l’équipement de sécurité le plus emblématique du secteur du BTP. Mais n’est pas un bon casque de chantier qui veut : pour être considéré comme EPI, il doit répondre à certaines normes, déterminées par le contexte du travail.
L’ essentiel est de bien choisir son casque de chantier en fonction de la situation : casque d’usage courant, casque électriquement isolant, casque anti-heurt, etc.
Les chaussures de sécurité
Porter des chaussures de sécurité ne protège pas uniquement contre les chocs. Certaines chaussures sont également fabriquées pour protéger de risques plus spécifiques, tels que des agents agressifs, des produits chimiques, le feu, etc.
Travaux de soudage, de découpe ou autre… encore une fois, le choix de la bonne paire de chaussure dépendra du chantier et du travail à effectuer.
Les protections auditives
Sur chantier, le bruit est omniprésent. Sans protection auditive, impossible de lui échapper. Le risque auditif est désormais reconnu et encadré.
Au-delà d’une certaine fréquence, des protecteurs individuels sont nécessaires. La protection choisie devra répondre de son efficacité, mais également être assez confortable, facile d’utilisation et également compatible avec le port d’autres EPI (casques de chantier, lunette de protection, masque de protection respiratoire, etc.).
Les lunettes
En France, les protections de l’oeil doivent à minima répondre à la norme NF EN 166. Cette norme garantit un certain niveau de résistance des lunettes, pour une protection efficace du travailleur. D’autres normes peuvent s’ajouter en fonction du contexte de travail.
Les gants
Véritable barrière contre les coupures, le feu ou les produits chimiques, les gants doivent eux aussi être choisi selon les risques en présence. Ils peuvent protéger des risques mécaniques (coupures…), thermiques (flamme, chaleur…), chimiques (agents corrosifs…), ou encore électriques.
Les vêtements de travails
Sur chantier, un travailleur peut être exposé à une multitude de risques simultanément. Son uniforme de travail doit être adapté à ces dangers, tout en permettant au travailleur une liberté de mouvement.
Il existe aujourd’hui des vêtements de travail spécifiquement adapté aux femmes, leur permettant d’exercer leur métier avec le même niveau de sécurité et de confort que leurs homologues masculins.
Masques, gilets et autres EPI
La liste des équipements de protection individuel ne s’arrête pas là. Les masques garantissent la protection des voies respiratoires. Les gilets garantissent la bonne visibilité du travailleur par autrui. Les baudriers garantissent la sécurité du travailleur en hauteur.
Quel que soit le chantier, les EPI devront répondre aux normes de sécurité spécifiques aux risques en présence.
L’entretien des outils et machines
Chaque travailleur doit être en mesure d’exécuter une tâche à l’aide d’un équipement parfaitement adapté et en bon état. L’entreprise a la responsabilité de fournir un équipement adapté à la tâche et de veiller à ce qu’il soit bien entretenu.
Ensemble, les responsables QSE (Qualité Sécurité Environnement) et les gestionnaires de matériels doivent veiller à la sécurité des équipements mis à disposition :
- Tous les outils, équipements, matériels, etc. doivent être identifiés et inventoriés. Un contrôle des stocks peut être mis en place afin de s’assurer que les équipements ne soient pas perdus ou volés, ou pour permettre de planifier les entretiens et remplacement nécessaires.
- S’assurer que les équipements soient stockés dans de bonnes conditions permet de renforcer la sécurité globale sur le lieu de travail.
- Connaitre précisément quelle personne utilise l’équipement à un moment donné constitue également un bon moyen de réduire le risque d’accident.
L’entretien, l’emplacement et la responsabilité d’un équipement peuvent être contrôlés à l’aide d’un logiciel unique dédié au secteur du BTP, vous offrant une vue d’ensemble claire de l’utilisation de cet équipement sur le site.
4. Une supervision adaptée
Le chef de chantier doit veiller à la sécurité des travailleurs en appliquant les consignes de sécurité et faire respecter les règles de sécurité. Pour cela, il doit disposer d’une excellente visibilité sur son chantier et les travailleurs présents.
L’accueil sécurité
Lorsqu’un travailleur arrive pour la première fois sur un chantier de construction comportant des risques spécifiques, il se voit recevoir un accueil sécurité.
Du rappel des risques en présence aux consignes à adopter, cet accueil garantit la bonne information du travailleur.
Le suivi des présences
En cas d’accident sur chantier ou de contrôle des autorités, fournir la liste des personnes présentes sur site est primordial.
Des applications mobiles proposent désormais d’enregistrer facilement les entrées et sorties du chantier (sur base déclarative, de badges, etc.), afin de pouvoir obtenir la liste des présences à tout instants. C’est le cas de la solution de contrôle de présence de Traxxeo.
Couplée ou non à un système de contrôle d’accès chantier, l’application mobile de suivi des présences permet de contrôler à la fois la présence et la conformité administrative du personnel sur site.
Une vigilance constante
Bien que l’ensemble des travailleurs devrait être en mesure d’identifier et d’éviter les dangers sur les chantiers, la réalité se révèle beaucoup plus complexe. Par exemple, un travailleur peut avoir un moment d’inattention, estimer que sa manière de faire est meilleure, ou simplement ne pas être pleinement conscient d’un danger.
Chaque chantier doit être supervisé par un contremaître accompli, doté d’une véritable expertise en matière de supervision. Le contremaître doit être capable de s’assurer que toutes les mesures de sécurité sont respectées, sans exception.
5. Une communication efficace
Le maintien d’un flux d’informations optimal est essentiel pour éviter la survenance d’accidents sur les chantiers. Ces informations concernent notamment le statut d’un travailleur, afin de s’assurer que seules les personnes autorisées pénètrent sur le site. Elles peuvent également porter sur la nécessité d’entretenir les équipements et donc de veiller à ce qu’ils demeurent dans un état satisfaisant.
Des consignes de sécurité claires
Port des EPI, distanciation des machines… les consignes en matières de sécurité doivent être clairement définies et communiquées à tous.
La responsabilisation des équipes terrain
Il convient d’indiquer clairement à toutes les personnes présentes sur le site que la sécurité est une priorité absolue.
Par exemple, attribuer la responsabilité de l’équipement à une personne permet de faire prendre conscience aux travailleurs de leurs obligations concernant l’utilisation correcte de l’équipement.
Dans l’ensemble, il est essentiel de garder une trace de tout ce qui se passe sur le site et de transmettre ces informations au bureau afin de s’assurer que l’ensemble des consignes de sécurité soient respectées.
La sécurité sur chantier, une affaire de coordination
Si la prévention des risques requiert un effort humain et financier constant, son coût est bien moindre à celui occasionné par un accident du travail.
En raison du risque élevé d’accident dans le secteur de la construction, les mesures en matière de prévention doivent être strictement respectées.
les conditions d’une prévention des risques efficace :
- Une responsabilisation des équipes
- Une formation rigoureuse des travailleurs et un contrôle de celles-ci
- L’allocation d’un budget dédié, alloué aux EPI, aux formations, aux outils logiciels, etc.
- La mise en place de règles strictes
- Le port d’EPI adaptés aux risques en présence
La coordination de ces éléments est aux mains du responsable QSE (Qualité, Sécurité, Environnement), aussi appelé responsable HQSE (Health, Quality, Safety and Environnement).
Logiciels et applications au service de la sécurité sur chantier
Si le chef de chantier se doit de surveiller de près ses travailleurs, la technologie digitale peut lui donner un sérieux coup de main.
Contrôle des présences et de l’ordre administratif, contrôle des accès… les logiciels et applications dédiées à la sécurité permettent :
- D’enregistrer les accueils sécurité donnés aux travailleurs
- De disposer des présences sur chantier à tout instant
- D’accéder aux documents administratifs du travailleurs (certificat de formation, accréditation…)
- D’assurer le contrôle d’accès
- D’effectuer des contrôles de conformité administrative des travailleurs
- Etc.
Ils partagent un objectif commun : garantir la sécurité de tout travailleur entrant sur un chantier, grâce à une conformité administrative sans faille.
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