Pointeuse biométrique : un système de pointage des heures en expansion 

Pour le pointage des heures en entreprise, la technologie biométrique représente des avantages évidents. Cette technologie est d’ailleurs en forte expansion ces dernières années, surtout dans certaines régions spécifiques du monde. 

Toutefois, bien qu’efficace en termes de rendements, la biométrie n’est pas acceptée de tous et provoque une certaine polémique lors de sa mise en place. 

Le cadre de son utilisation est bien sûr soumis à des lois très strictes, en particulier en Europe où l’attachement à la liberté personnelle est profondément ancré chez les individus. 

Pointage biométrique : fonctionnement et mode de déploiement

Parmi les différentes possibilités pour le pointage des heures en entreprise (pointeuse RFID, pointeuse mécanique, pointeuse virtuelle, application de pointage, etc.), la biométrie n’est pas la plus simple à déployer, ni la plus économique. Cette technologie offre cependant d’excellents résultats. 

Le fonctionnement de la pointeuse biométrique

Le biométrique est un moyen d’identification et d’authentification des personnes à la fois rapide et fiable. Son mode de fonctionnement repose sur les caractéristiques biologiques uniques des utilisateurs. 

Les informations biologiques (empreintes digitales, caractéristiques faciales, rétiniennes ou autres) des employés sont enregistrées dans le système de l’entreprise. 

Ces informations sont ensuite communiquées à la pointeuse biométrique. Le travailleur arrivant sur son lieu de travail pourra alors s’identifier d’un simple geste (en posant son doigt sur le lecteur biométrique par exemple, dans le cas d’empreintes digitales).

Les pointeuses biométriques sont aussi équipées d’un logiciel de gestion permettant de faciliter le traitement des données ainsi collectées. 

Les différentes technologies de pointage biométrique

Plusieurs possibilités sont disponibles pour la mise en place d’un système biométrique. Tous ont leurs avantages et inconvénients, aussi bien en termes pratiques que légaux. C’est pourquoi il convient de connaître les différentes catégories d’appareils biométriques.

Les technologies de pointage biométriques :

Installation d’une pointeuse biométrique

Mettre en place un système biométrique en entreprise peut s’avérer compliqué. En plus du coût conséquent de ces dispositifs à leur installation, il y a aussi un certain nombre de règles à respecter.

Ces règles en question ont été définies en France par la CNIL le 10 avril 2018 (avec une entrée en vigueur le 25 mai 2018). Pour justifier et installer un système biométrique en entreprise, il faut répondre à l’ensemble de ces critères.

Les critères à respecter pour l’installation d’une pointeuse biométrique :

• Prouver une réelle nécessité : du fait des risques évidents qu’entraînent le stockage d’informations biométriques, la mise en place de l’un de ces systèmes ne peut être effectuée que si l’entreprise peut justifier un besoin réel.
• Laisser le choix à l’employé : en aucun cas le travailleur ne peut être forcé d’adhérer à ce système de pointage. Le choix doit alors lui être laissé sans aucune ambiguïté, avec la possibilité de sélectionner un mode d’authentification alternatif si refus.
• Être sous le seul contrôle du travailleur : les données biométriques doivent être sous le contrôle de la personne concernée. Le travailleur doit être le seul à avoir accès à son gabarit biométrique.

Une meilleure GTA grâce à la pointeuse biométrique

Malgré les difficultés qu’implique la mise en place d’un tel système, les avantages après installation sont nombreux. 

Un traitement numérique des heures effectuées

Le pointage des heures en entreprise est un élément fondamental de la gestion des temps de cette dernière. C’est pourquoi il est absolument nécessaire que les heures soient relevées de manière claire et précise.

Or, dans le domaine du BTP par exemple, les feuilles d’heures Excel imprimées sur papier sont toujours largement répandues. Les conditions de travail sur chantier font qu’il est difficile de conserver ces informations dans un état décent avant de pouvoir les transmettre à la hiérarchie. 

Ce traitement des informations sur papier ne bénéficie finalement ni à l’entreprise, ni aux employés. Les données étant difficilement lisibles, il n’est pas rare que des erreurs se glissent dans le report des heures par le personnel RH avant la réalisation des fiches de paie.

Avec un système de pointage biométrique, chaque travailleur s’identifie à son arrivée et à son départ sur son lieu de travail. Les données sont directement stockées sur l’appareil, au format digital, beaucoup plus lisible que le papier. 

Cette numérisation du pointage horaire permet donc une plus grande fluidité dans les processus de report. Cela représente un gain de temps important, mais limite aussi la part d’erreur humaine. 

Un système imperméable à la fraude

Il convient de dire que parmi les différents systèmes de pointage, la pointeuse biométrique est celle qui offre le plus de sécurité, surtout du point de vue de l’entreprise.

Les cas de fraudes à l’heure sont très courants dans le monde professionnel. Le BTP n’est malheureusement pas épargné par cette pratique. 

Ainsi, dans une entreprise avec un système de pointage mécanique ou RFID, un employé pourrait très bien valider la carte de pointage ou le badge de l’un de ses collègues afin de couvrir son absence. 

Ce type de fraude représente des pertes importantes pour l’entreprise, qui doit alors payer des heures qui n’ont pas été travaillées. La biométrie permet de pallier ce problème. 

Les données biométriques sont très difficiles (pour ne pas dire impossibles) à falsifier. Comme cette technologie se base sur les caractéristiques biologiques des personnes (qui sont donc uniques à chaque individu), les employés ne peuvent plus valider des heures non travaillées pour leurs collègues.

Pointeuse biométrique : une question de culture ? 

Si dans certaines régions du monde, la biométrie est fortement implantée et généralement acceptée par les populations, ce n’est pas le cas partout.

En Europe particulièrement, l’usage des données biométriques soulève de nombreuses questions et inquiétudes auprès des employés.

La question du traitement des données

La principale préoccupation concernant la biométrie en Europe est dirigée vers le traitement des données. Pour mettre en place un système d’authentification biométrique, l’entreprise doit auparavant collecter les gabarits biométriques des employés. 

Or, la collecte de telles informations ne se fait pas sans résistance de la part des employés. Ces derniers s’inquiètent du traitement qui sera fait de leurs informations. 

L’autre inquiétude penche sur la sécurité et le stockage de ces données. Le vol d’informations biométriques peut en effet entraîner des conséquences dramatiques, la plus courante étant le vol d’identité.

Les questions du traitement des données biométriques par l’entreprise et la sécurisation de celles-ci font donc du pointage biométrique une solution complexe à mettre en place dans certaines régions du monde. 

Un sentiment de surveillance omniprésent 

Dans certaines régions du monde, la reconnaissance faciale fait partie de la vie quotidienne. Dans certains pays d’Asie par exemple, elle est perçue comme un gage de sécurité publique. 

Cependant, dans d’autres régions et en Europe particulièrement, l’usage des données biométriques soulève la crainte d’une surveillance constante des citoyens.

Or, ce sentiment de surveillance constante, qu’il soit justifié dans les faits ou non, peut nuire à la confiance des employés vis-à-vis de leur entreprise et en conséquence, nuire à la productivité des travailleurs.

S’il est mal accueilli, un système de pointage biométrique peut donc résulter dans tout le contraire de sa raison d’être, en portant atteinte à la productivité de l’entreprise.

Il est donc impératif de tenir compte du climat social et de l’environnement culturel dans lequel l’entreprise évolue, avant de faire le choix ou non d’un système de pointage biométrique.

Pointeuse biométrique : quelles alternatives ? 

La pointeuse biométrique n’est donc pas pour toutes les entreprises, malgré les nombreux avantages qu’elle peut engendrer.

Dans le cas où ce type de pointage ne serait pas accueilli, vers quelle solution se tourner pour un pointage fiable des heures effectuées ?

Le pointage par badge

Que ce soit sur une badgeuse fixe, semi-mobile ou même une pointeuse complètement virtuelle (application sur le smartphone du responsable), le pointage via un badge permet un certain contrôle des données saisies.

Bien sûr, il est moins perméable à la fraude, mais bien encadré, il est possible d’en augmenter la fiabilité. Badger sur le smartphone de son responsable de pointage par exemple empêche le travailleur de pointer pour un collègue absent sans être vu.

Le pointage déclaratif

Si le pointage déclaratif au sein d’une application de pointage dédiée requiert une responsabilisation des équipes, il est néanmoins possible d’en augmenter la fiabilité.

Il est par exemple possible que le responsable de pointage saisisse lui-même les heures pour ses équipes. Enfin, dans le cas où le travailleur saisit lui-même les heures, un processus de validations multiples permet une vérification plurielle et en temps réel des informations saisies.

Un pointage fiable, une question d’encadrement

Quel que soit le type de pointage retenu, l’essentiel est donc d’optimiser le processus qui l’accompagne.

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